Avec ce nouveau timbre Belge datant du 25 avril 1971 et dédié au jour du timbre, nous entrons directement dans l’histoire philatélique et postale de la Belgique qui fut particulièrement riche.

Ce pays si cher à Jacques Brel fut longtemps bousculé, voyant ses frontières souvent modifiées au fil des époques et des invasions dont on ne parle que trop peu. Occupée par la France après la révolution, l’administration postale met alors en place des marques postales linéaires qui seront effectuées selon le modèle français. Ces marques postales étaient apposées à l’aide d’un cachet encreur de forme rectangulaire indiquant la ville ou le bureau d’expédition d’un courrier.

Bruxelles devient alors le chef-lieu du département de la Dyle dont la France, son occupant, lui attribut le numéro de département 94. La Dyle est un ancien département français qui fut fondé en 1795 par la première république après la révolution française et l’annexion des Pays-Bas autrichiens, au même titre que les huit autres départements réunis. Ce département disparaitra après la fin du premier empire et la création du royaume unis des Pays-Bas, duquel il devient une province en 1815.

Pour honorer la poste et ses émissions philatéliques, la Belgique eu l’idée, avant la première guerre mondiale de créer un Musée des postes Belges mais ce n’est qu’en 1928 que celui-ci fut établie par un arrêté royal qui nomma une commission chargée de classer, compléter et conserver la collection de timbres-poste belges et étrangers détenue par l’administration des postes et de conserver les dessins originaux, les coins et clichés des timbres.

Le musée postal fut donc crée en 1931 mais inauguré le 7 novembre 1936 dans un immeuble dont les dépendances abritaient déjà le bureau de poste de Bruxelles 3. Mais en 1972, ce musée fut déménagé et installé dans un immeuble qui fut précédemment l’hôtel particulier des Princes de Masmines et qui était connus par les bruxellois du XXe siècle comme l’hôtel du maitre fourreur malien.

Le musĂ©e postal de Bruxelles a Ă©tĂ© fermĂ© en janvier 2003 et il est difficile aujourd'hui de retracer la dispersion des collections. La plupart des objets auraient Ă©tĂ© confiĂ©s aux MusĂ©es royaux d'Art et d'Histoire, ainsi que les documents y relatifs. Ils ne sont pour l'instant pas accessibles au public. Certains objets semblent Ă©galement avoir Ă©tĂ© confiĂ©s Ă  Belgacom, pour son centre de tĂ©lĂ©communications de Lessive, lequel a Ă©galement fermĂ© depuis. Le reste des archives documentaires a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  l'asbl Pro-Post, qui les conserve Ă  sa Maison de la philatĂ©lie, siège de la FĂ©dĂ©ration royale des cercles philatĂ©liques de Belgique

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