Petit lexique philatélique

 

Amincissement : Diminution plus ou moins lĂ©gère de l’épaisseur du papier, en un ou plusieurs endroits. Un timbre aminci perd beaucoup de sa valeur, laquelle est rĂ©duite proportionnellement Ă  l’importance de l’amincissement.

Bande : Ensemble horizontal de plus de deux timbres qui n’ont pas Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s. Les bandes de timbres non dentelĂ©s, lorsque les exemplaires qui les composent sont en parfait Ă©tat, prĂ©sentent de grosses plus-values. Les bandes verticales rĂ©pondent Ă  la mĂŞme dĂ©finition, mais leur plus-value est comparativement moins grande.

Bloc : Ensemble de timbres qui n’ont pas Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s. Le plus petit est le bloc de quatre. Les blocs de timbres anciens sont très recherchĂ©s, surtout Ă  l’état neuf, et prĂ©sentent souvent de très importantes plus-values.

Burelage : Fond formĂ© de lignes lĂ©gères entrecroisĂ©es ou parallèles, sur lequel se dĂ©tache le dessin principal d’un timbre.

Cadres variĂ©s : Ces mots signifient que les timbres d’une mĂŞme Ă©mission reprĂ©sentent un mĂŞme type entourĂ© d’ornements diffĂ©rents.

Cancelled : Mot anglais qui signifie « annulĂ© Â» et qui est quelquefois apposĂ© sur des timbres neufs vendus après dĂ©monĂ©tisation.

Caractères : Sont les modèles typographiques utilisĂ©s sur les timbres. Les plus employĂ©s sont au nombre de cinq : caractères antiques, Ă©gyptiennes, romains, italique et normandes.

CentrĂ© : Un timbre bien centrĂ© est celui dont les marges sont Ă©gales les unes aux autres, qu’il soit dentelĂ© ou non. Un mauvais centrage diminue la valeur d’un timbre.

Charnières : Petits morceaux de papier pelure gommĂ©, Ă  l’aide desquels on doit fixer les timbres sur les albums.

Choix : Premier choix, second choix, expressions qui indiquent respectivement qu’un timbre est parfait ou imparfait. Un amincissement, une petite fente, une dentelure incomplète, une oblitĂ©ration trop forte, mĂŞme un dĂ©faut de fraicheur sont autant de tares qui en diminuent plus ou moins la valeur.

Coins datĂ©s : De nombreuses feuilles de timbres de France, des colonies françaises, de Monaco, etc… portent dans la marge inferieure droite, depuis 1922, l’indication de la date de l’impression.

CommĂ©moratifs : Timbres Ă©mis pour commĂ©morer un Ă©vènement. Ces Ă©missions ont Ă©tĂ© mises Ă  la mode en 1892 par les Ă©tats d’AmĂ©rique qui ont presque tous Ă©mis des timbres Ă  l’occasion du quatrième centenaire de la dĂ©couverte de l’AmĂ©rique. La plupart de ces Ă©missions sont faites pour ĂŞtre vendues aux collectionneurs plutĂ´t que pour affranchir les lettres.

CĂ´telĂ© : Se dit d’un papier plissĂ© qui prĂ©sente un bâtonnĂ© Ă  peu près semblable Ă  celui du papier vergĂ©, mais avec cette diffĂ©rence que ce bâtonnĂ© n’est pas dans la pâte du papier et est obtenu par un moyen mĂ©canique.

CouchĂ© : Se dit d’un papier dont la surface est tres glacĂ© et brillante. C’est le chalky paper des anglais. Les sĂ©ries jubilaires d’Autriche, quelques Ă©missions des Colonies Anglaises et françaises ainsi que de nombreuses sĂ©ries modernes, ont Ă©tĂ© imprimĂ©es sur ce papier, qui constitue un support tres mauvais pour les couleurs. Il ne faut pas mettre ces timbres dans l’eau et si on ne les protège pas, dans l’album, par une feuille de papier cristal, les couleurs se fanent et se rayent rapidement.

DĂ©monĂ©tisĂ© : Se dit d’un timbre qui n’est plus valable pour l’affranchissement des correspondances, Ă  la suite d’un dĂ©cret le retirant de la circulation.

DentelĂ© : Se dit d’un timbre dont les bords ont Ă©tĂ© perforĂ©s. Cette perforation a pour but de faciliter la sĂ©paration des timbres d’une mĂŞme feuille. Lorsque ce mot n’est pas inscrit en tĂŞte d’une Ă©mission, les timbres de cette Ă©mission sont non dentelĂ©s. Le mot dentelĂ© est toujours suivi d’un chiffre qui indique le nombre de dents contenues dans une longueur de 2 cm et qu’on peut immĂ©diatement Ă©valuer Ă  l’aide d’un odontomètre. DentelĂ©s 13 signifie que les timbres d’une Ă©mission sont tous dentelĂ©s 13 sur les 4 cotĂ©s. DentelĂ©s 13 x14 signifie que le cotĂ© horizontal Ă  13 dents et le cotĂ© vertical 14. DentelĂ© 13-14 signifie que les timbres d’une Ă©mission sont indiffĂ©remment dentelĂ©s 13, 13x14, 14x13 ou 14

Empattement : Forme donnĂ©e Ă  la terminaison des jambages verticaux des lettres. Il y a ceux sans empattement qui correspondent au caractère Antique. Ceux a l’empattement rectangulaire caractère Ă©gyptien, l’empattement triangulaire caractère elzĂ©vir, et l’empattement Ă  trait fin caractère romain.

Entier : Mot qui sert Ă  designer les enveloppes, cartes postales, cartes lettres, bandes, etc, portant un timbre imprimĂ©.

Erreur : timbre imprimĂ© dans une couleur autre que celle qu’il aurait dĂ» avoir ou comportant une ou plusieurs fautes de composition, d’impression ou de disposition. Les erreurs sont très recherchĂ©es par les spĂ©cialistes.

Essais : Epreuves tirĂ©es en diverses couleurs ou sur divers papiers avant l’adoption dĂ©finitive d’un type de timbre.

Fac similĂ© : Ces mots, imprimĂ©s au recto ou au verso des timbres, indiquent que ceux-ci sont faux. Cette mention est malheureusement exceptionnelle et les timbres faux se prĂ©sentent en gĂ©nĂ©ral sous les aspects les plus trompeurs.

Fil de soie : Quelques timbres sont imprimĂ©s sur un papier contenant, dans la pâte, un fil de soie que l’on voit plus ou moins nettement en regardant le verso. C’était un moyen d’empĂŞcher la contrefaçon des timbres lorsque ce procĂ©dĂ© de fabrication Ă©tait secret. Le papier mĂ©langĂ© de fil de soie est celui dans la pâte duquel se trouvent des multitudes de petits bouts de fils qui donnent au papier l’aspect de papier chinĂ©. C’est aussi au verso qu’on les voit le mieux.

Filigrane : Marque qui se trouve dans la pâte du papier et qui apparait lorsqu’on regarde le timbre par transparence. Il y a cependant bien des cas oĂą cet examen ne suffit pas Ă  dĂ©celer le filigrane. On a recours alors Ă  la Benzine. On place le timbre, verso en l’air, sur une surface noire ou dans un filigranoscope et on le recouvre de quelques gouttes de Benzine. La plupart des filigranes apparaissent alors. Toutefois attention car un grand nombre de timbres sont imprimĂ©s avec des couleurs qui filent dans la benzine d’oĂą une nĂ©cessaire prudence.

Format : Les dimensions d’un timbre sont souvent exprimĂ©es en millimètre. Souvent la dimension horizontale est indiquĂ©e la première.

GaufrĂ© : Se dit d’un papier qui est passĂ© Ă  sec entre deux cylindres gravĂ©s et qui montre en un lĂ©ger relief l’empreinte de cette gravure.

Gomme : La plupart des collectionneurs attachent une grande importance Ă  ce que les timbres neufs aient encore au verso la gomme d’origine, c’est-Ă -dire soient encore gommĂ©s comme ils l’étaient au moment oĂą ils ont Ă©tĂ© Ă©mis. C’est souvent un premier indice qu’ils n’ont Ă©tĂ© ni lavĂ©s ni truquĂ©s.

GravĂ© : Se dit d’un timbre imprimĂ© en taille-douce. Les timbres gravĂ©s se reconnaissent Ă  la finesse de leur impression et Ă  la lĂ©gère saillie de l’encre sur le papier. Ils figurent parmi les plus beaux qui aient Ă©tĂ© Ă©mis et la France, qui avait Ă©tĂ© longtemps rebelle Ă  l’emploi de ce procĂ©dĂ©, lui a fait faire par la suite des progrès remarquables.

Grille en relief : LĂ©ger burelage appliquĂ© Ă  sec en relief sur certains timbres anciens des Etats-Unis et du PĂ©rou et qui avait pour but d’empĂŞcher le lavage de l’oblitĂ©ration.

GuillochĂ© : Gravure formĂ©e d’un rĂ©seau d’entrelacs gravĂ© par un moyen mĂ©canique et d’une finesse remarquable.

HĂ©liogravĂ© : On appelle ainsi les timbres imprimĂ©s sur des planches obtenues par des moyens chimiques, après insolation naturelle ou artificielle. Ce procĂ©dĂ© a fait son apparition philatĂ©lique en Bavière avec la sĂ©rie de 1914 Ă  l’effigie du prince Louis III, alors rĂ©gnant.

Idem : Ce mot, placĂ© en tĂŞte d’une Ă©mission, signifie que toutes les indications de l’émission sont identiques.

LĂ©gende : Peut ĂŞtre utilisĂ© pour dĂ©finir les inscriptions qui figurent sur un timbre.

Lithographie : c’est une technique d’impression sur pierre. Il existe des timbres lithographiĂ©s, gravĂ©s ou typographiĂ©s. Ils ont une couleur moins vive et une impression moins nette. Il ne laisse au verso aucune trace de foulage.

Manco-liste : Liste des timbres qui manquent Ă  un collectionneur.

Marge : espace non imprimĂ© qui encadre un timbre non dentelĂ©. On dit « court de marge d’un cĂ´tĂ© Â» un timbre qui n’a pas de marge de ce cĂ´tĂ©, et cela diminue sa valeur.

MillĂ©sime : Chiffre indiquant l’annĂ©e dans laquelle un timbre a Ă©tĂ© Ă©mis ou imprimĂ©. Certains millĂ©simes ne sont pas indiquĂ©s sur le timbre mais sur une marge de feuille, et souvent alors d’une façon conventionnelle.

Nettoyage : Il est prĂ©fĂ©rable, semble-t-il, de ne jamais coller un timbre oblitĂ©rĂ© dans son album avant de l’avoir soigneusement nettoyĂ©. Le meilleur moyen pour cela est de le laisser tremper un quart d’heure dans l’eau froide et de le faire sĂ©cher ensuite entre deux morceaux de buvard blanc et bien propre. Il y a toutefois des timbres dont la couleur se dissout ou se dĂ©nature dans l’eau et c’est en en faisant l’apprentissage que l’on apprend. Parmi ces timbres, nous pouvons citer les premières Ă©missions de Cachemire, de Russie, du Levant-Russe, certains timbres verts de Grande-Bretagne et tous les timbres des Ă©tats Malais, de Johore, de Maurice, de Sarawak, et ainsi de suite, imprimĂ©s en vert tendre (avant 1890). Il en est de mĂŞme des timbres imprimĂ©s sur papier tres glacĂ© (dit couchĂ©). Le meilleur moyen de les nettoyer est de les placer sur un feutre dont on maintient l’humiditĂ©.

Neuf : Un timbre neuf n’est pas oblitĂ©rĂ©. Il doit aussi ĂŞtre frais et de tout premier choix. La prĂ©sence de la gomme d’origine doit ĂŞtre exigĂ©e quand un timbre est beaucoup plus cher a l’état neuf qu’a l’état oblitĂ©rĂ©. Elle est d’ailleurs un premier indice qu’il n’a Ă©tĂ© ni tripotĂ© ni lavurĂ©.

Noir sur couleur : Il s’agit d’une Ă©mission imprimĂ©e en noir sur papiers de couleur. La couleur est alors celle du papier.

Non Ă©mis : Timbre prĂ©parĂ© et dont une circonstance politique, Ă©conomique ou financière n’a pas permis la mise en cours.

Timbres de bienfaisance : Un grand nombre d’état ont pris l’habitude d’émettre des timbres qu’ils vendent Ă  un prix supĂ©rieur Ă  celui de la valeur d’affranchissement. La diffĂ©rence est gĂ©nĂ©ralement versĂ©e Ă  des Ĺ“uvres de bienfaisance. D’autres obligent Ă  ajouter, certains jours, au prix normal du port de la lettre, un timbre n’ayant aucune valeur d’affranchissement et dont le montant intĂ©gral est remis Ă  des Ĺ“uvres charitables. Ce sont seulement ces derniers qui sont, en gĂ©nĂ©ral, classĂ©s en timbre de bienfaisance.

Timbres exprès : Timbres Ă©mis par certains pays pour l’affranchissement des lettres qui doivent ĂŞtre dĂ©livrĂ©es par exprès dès leur arrivĂ©e au lieu de destination.

Timbres fiscaux-postaux : Les timbres fiscaux sont ceux qui sont Ă©mis uniquement pour les besoins du fisc. Quelques pays ont admis des timbres fiscaux Ă  l’affranchissement des correspondances.

Timbres locaux : Timbres Ă©mis dans une ville ou dans un territoire quelconque et n’ayant pouvoir d’affranchir que les correspondances Ă  destinations de cette ville ou de ce territoire. La tradition seule a dĂ©terminĂ© quels Ă©taient ceux de ces timbres qui devaient faire partie de la collection gĂ©nĂ©rale et ceux qui en Ă©taient exclus, exclusion qui n’empĂŞche pas ces derniers d’être tres recherchĂ©s par les spĂ©cialistes et d’être parfois excessivement rares et chers.

Timbres pour lettres en retard : Dans certains pays, les lettres mises Ă  la poste au-delĂ  de l’heure normale de la dernière levĂ©e doivent ĂŞtre munies d’un timbre spĂ©cial pour ĂŞtre acheminĂ©es le jour mĂŞme vers leur destination.