Timbre du Brésil de 1955 : Ruy Barbosa
Je vous emmène aujourd’hui au Brésil avec ce nouveau timbre qui date de 1955 et qui représente Ruy Barbosa de Oliveira qui était un écrivain brésilien.
Ruy Barbosa est né le 5 novembre 1849 à Salvador de Bahia, ville brésilienne situé dans l’est du Pays et après des études préparatoires dans sa province natale, il partit étudier à Recife. Son père Joao Barbosa étant un homme dévoué aux problèmes d’éducation et de culture, su lui donner le gout de la découverte intellectuelle. Il eut d’ailleurs une influence importante sur son éducation, le guidant avec passion vers les classiques de la littérature.
Après l’obtention de son diplôme en 1870, il part s’installer à Rio de Janeiro où il commence sa carrière sur la plate-forme et dans la presse, embrassant comme première cause l’abolition de l’esclavage. Il devint ministre des finances et durant un certain temps, il fut même responsable du ministère de la justice.
Élu sénateur par Bahia à l'Assemblée constituante, ses conseils ont prévalu dans les principales réformes et sa culture a façonné les lignes fondamentales de la Charte du 24 février 1891. Mais suite à ses prises de position politique, il est contraint, en 1893, à l’exil, il choisit alors Buenos Aires puis se tourne vers Lisbonne où certains incidents le conduisent finalement à choisir Londres. Il écrit ensuite les fameuses Lettres d'Angleterre pour le Journal do Comércio. Emboitant le pas à Emile Zola qui publie lors de l’affaire Dreyfus le célèbre J’accuse, Rui Barbosa publie « le procès du Capitaine Dreyfus »
Une fois l’ordre rétabli au Brésil, en 1895 Rui Barbosa revient d'exil. Il siège au Sénat, où il restera jusqu'à sa mort, successivement réélu. Ses travaux dans la rédaction du Code civil se démarquent. Après avoir été examiné par plusieurs commissions, le projet est envoyé au Sénat, le 3 avril 1902, et Rui Barbosa rédige, en quelques jours, son « Avis », qui le conduira à une polémique, au cours de laquelle sa Réplique deviendra célèbre. En 1905, Bahia souleva sa candidature à la présidence de la République, mais Rui y renonça pour se prononcer en faveur d'Afonso Pena.
Dans l'immense production de Rui Barbosa, les œuvres purement littéraires n'occupent pas la primauté. Il s'est lui-même demandé s'il avait été écrivain à l'occasion de son jubilé civique, que certains voulaient qualifier de littéraire.